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Voilà déjà venu le temps du retour...

Juste un petit mot pour remercier toutes les personnes qui m'ont accompagnée pendant cette aventure malgache, toutes les personnes que j'ai rencontré ici et toutes les personnes qui m'ont encouragée depuis la Suisse. C'était un très beau séjour pour moi!

Une année riche en nouveautés et en émotions pour moi avec la fin de mes études, mon premier travail, mon adaptation à la vie malgache, mon mariage et finalement notre retour ensemble, Iando et moi en Suisse. Je me souviens bien, le 1er août 2011, en regardant les feux d'artifices, j'avais essayé d'imaginer où j'en serai l'année suivante à la même date, avec qui je regarderai ces fameux feux du 1er août en 2012. Aujourd'hui je peux dire que tout ce que j'avais imaginé s'est réalisé et bien plus encore! Et même si je pars le coeur gros car je dois laisser beaucoup de personnes qui me sont chères ici, je pars heureuse et reconnaissante de tout ce que cette année m'a apporté. MERCI A TOUS!!!

En guise de conclusion voici une petite photo de la fameuse allée des baobabs, car cette fois c'est fait, je l'ai vue pour de vrai!

Et nous deux devant le baobab amoureux =)

Bonne continuation à tous et à tout bientôt pour tous ceux qui nous attendent en Suisse!

Enfin : les vacances !!!

Après 3 mois de travail intense, Iando et moi nous offrons une semaine de vacances. Départ le samedi matin de bonne heure afin de prendre un taxi-brousse qui nous emmènera à 400km au sud de Tana. Un voyage de 8h au bout duquel nous arriveront tant bien que mal à Fianarantsoa (les voyages en taxi-brousse sont toujours un peu cahotiques… on ne sait jamais quand on va partir et encore moins quand on va arriver !).

Au programme du dimanche : la grasse matinée que nous attendions depuis si longtemps ! Elle durera en réalité jusqu’à… 7h… à cause de la lumière dans la chambre et surtout des bruits des autres clients de l’hôtel. Pas grave, nous restons au lit en savourant l’idée d’une journée tranquille (il n’y a pas grand chose à faire un dimanche à Fianarantsoa…) : bon petit déjeuner, promenade dans la ville, jus de fruit sur une terrasse, bon resto…

Le lundi, nous montons notre petite expédition pour visite un monastère à quelques kilomètres de là, réputé pour ses vignes et son vin d’apéritif (le vin est une chose rare à Madagascar). La visite fut rapide, puisqu’on nous fait entrer, nous indique l’église et le chemin des vignes, puis on nous laisse là… Dommage que nous n’ayons pas pu faire de photos, les décorations de l’église mélangent de façon originale les scènes de la Bible et les décors malgaches (zébus, baobabs, maisons traditionnelles…), quant aux vitraux, on peut y voir des croix côtoyer des totems traditionnels avec leurs cornes de zébus !

Mardi, jour clé de nos vacances : nous allons prendre le train ! Cela pourrait sembler banal, mais ici, ça ne l’est pas, puisque le « Fianarantsoa-côte est » est le seul train passager encore en activité à Madagascar ! Comme son nom l’indique, il relie Fianarantsoa, ville des Hautes Terres à la côte est de Madagascar et plus précisément la ville de Manakara. 170 km qui sont parcouru en environ 10 à 12h ! Sur sa route, nous nous arrêtons dans pas moins de 17 gares (soit tous les 10km environ !) pour que les passagers puissent descendre ou monter mais surtoutt pour charger et décharger des marchandises. Les arrêts sont donc de durée variable (5 à 40minutes)… tout ce que l’on sait, c’est que quand le train siffle, tout le monde doit remonter ! Bref, un voyage plein de surprises, tant au niveau des paysages (on passe d’un climat plutôt sec et montagneux à la forêt humide des côtes) que des villages traversés où les habitants nous proposent toutes sortes de spécialités culinaires afin de nous faire patienter ! Un périple indescriptible que je vous laisse découvrir en photos !

(Pour plus de photos: voir à la fin de ce message)

Après une arrivée tardive mardi soir, nous découvrons au matin ce à quoi ressemble Manakara. Une petite ville avec l’ambiance animée des côtes. Pas grand chose de spécial à part les fameux « pousses » qui nous proposent leurs services à tous les coins de rue et le canal de Pangalane, l’attraction touristique de l’endroit. Il s’agit d’un canal aménagés par les Français qui longe la côte sur 700km. Il a été construit afin de rendre le transport de marchandise plus aisé par bateau, tout en évitant l’océan indien, particulièrement dangereux à cet endroit. Aujourd’hui, il n’est plus utilisé que par les habitants de villages environnants qui vivent de la pêche et se déplacent en pirogues. Le jeudi, nous avons donc effectué une excursion en pirogue afin de découvrir les paysages et la vie des pêcheurs, manger du poisson et des langoustes grillés, et visiter une distillerie d’huiles essentielles.

Le vendredi, nous avons repris un taxi-brousse pour nous rendre à 40km au sud de Manakara où habite et travaille une pasteure malgache (Pasteure Noor) que je connais bien (elle vient régulièrement à Tana pour remplacer Pasteure Helivao lors de ces voyages à l’étranger). Pasteure Noor organise des petites activités avec les enfants déscolarisés (à cause d’un handicap ou simplement de la pauvreté…) et des jeunes filles sans formation professionnelle. Pendant ce temps son mari, pasteur lui aussi gère une petite paroisse. Une activité polyvalente puisqu’il assure seul le rôle de pasteur, d’organiste et de chef de chorale pendant les cultes ! Cela m’a fait plaisir de passer du temps avec ce couple que j’apprécie beaucoup. Même si le temps n’était pas au rendez-vous (il n’a pas cessé de pleuvoir depuis 11h du matin jusqu’au lendemain !), l’ambiance chaleureuse de leur accueil a réchauffé nos cœurs.

Finalement samedi matin, nous avons entrepris le long voyage de retour… 17h dans un taxi-brousse pour remonter vers les Hautes Terres et rejoindre Tana le lendemain matin !

Voilà le récit de nos vacances, mais ce qui vous parlera le plus ce sont certainement les photos : pour voir l’album cliquez ici

N’hésitez pas à laisser des commentaires !

Cyclone sur Tana...

Un cyclone passe sur Tana, et je me retrouve à Venise!
Voilà ce que je pouvais voir depuis notre maison mardi matin (heureusement, nous habitons au 2e étage!) :





Heureusement, pas de dégât pour nous, juste un peu de patience pour que l'eau redescende et qu'on puisse ressortir, mais cela n'a duré qu'une matinée...
Malheureusement pour d'autres, un tel cyclone rend le quotidien vraiment difficile... une pensée à tous ceux qui ont perdu leur toit...

Des nouvelles de mon travail

Comme je vous l'ai dit, depuis les vacances de Noël, j'ai traversé une période un peu creuse dans mon travail... Ce n'est pas que je manque de choses à faire, bien au contraire, mais la motivation n'était plus au rendez-vous... Beaucoup de remises en question occupaient ma tête et m'empêchaient d'avancer sereinement! Des frustration: il y a tant de choses que j'aimerais faire, mais je n'ai pas le temps, les moyens... et des questionnement: est-ce que ce mes choix sont justes? est-ce que j'ai bien choisi mes priorités?

Aujourd'hui, des changements s'annoncent. La collaboration avec les éducatrices se renforce. On m'a demandé de préparer une petite formation de deux jours pour la fin du mois de mars. Je vais probablement devoir abandonner mes cours de français au Lycée pour me consacrer à cela, mais le projet me motive... Un réel défi mais qui répond à un profond questionnement qui me travaille depuis plusieurs semaines déjà: que se passera-t-il quand je serai partie? La formation est la seule réponse réellement viable sur le long terme, je suis donc contente d'avancer dans ce sens!

Vous recevrez bientôt ma deuxième lettre de nouvelles (si vous n'avez pas reçu la première, c'est que vous n'êtes pas inscrit sur la liste des envois, faites-le moi savoir et je vous y ajouterai). Dans ce courrier, je décris un peu plus précisément mes avancées dans mes différents lieux de travail, mais en attendant, voici déjà quelques photos!

La classe de seconde et première du lycée d'Ambohidratrimo où je donne les cours de français oral (c'est le système français ici, ça correspond à la 1ère et 2ème année de gymnase).

La classe de terminale, il manque quelques élèves, normalement, tous les bancs sont occupés! Remarquez le tableau "noir" qui à ce moment-là était propre!

Deux élèves de terminale jouent un petit dialogue étudié ensemble : "au restaurant"


Autre lieu, autre niveau: au Foyer des Jeunes Filles, certaines jeunes filles de 14 à 18 ans ne savent ni lire, ni écrire. Comme vous pouvez le constater, on reprend les bases depuis le début! Maintenant vous savez comment on dit "chien" en malgache ;)

Deux de mes élèves du Foyer des Jeunes Filles qui prennent la pose dans un arbre de la cours de récréation!

Toute l'équipe de Bevalala, certains avec leurs habits de fête mis exprès pour la photo :)


Bricolage de Noël avec les jeunes de Bevalala, le grand classique de la peinture à la brosse à dent! Mais pas si facile que ça du point de vue de la motricité!

Une des pensionnaire de Bevalala écrit avec application son prénom sous le regard attentif d'une éducatrice et de quelques autres élèves!

Enfin, des nouvelles!

Cela fait bien longtemps que je n'ai plus écris sur ce blog, j'en suis consciente...
Depuis le début du mois de janvier, tant de choses se sont passées! Je pense que vous avez tous eu accès aux photos de notre mariage (si ce n'est pas le cas, envoyez-moi un email et je vous les ferai parvenir). C'était une fête magnifique, dont nous nous souviendrons toute notre vie! Difficile à décrire sur un blog, mais je crois que les photos parlent d'elles-mêmes!

Après quelques courtes journées de repos, j'ai bien sûr repris mes diverses occupations. Cela fait maintenant un mois que j'ai recommencé à travailler et malheureusement ce n'était pas dans de très bonnes conditions... D'abord, ma santé m'a posé quelques soucis. Il s'agissait de maux de ventre, le coup classique de ce genre de pays vous me direz, sauf que là, cela revenait régulièrement pendant plusieurs semaines et sans lien direct avec ce que je mangeais! Le mystère n'est pas encore résolu, mais le traitement par antibiotique a fini par en venir à bout (en tout cas je l'espère!). L'autre chose (sûrement en lien aussi avec ma santé physique) était mon moral... On m'avait prévenue que le 4e mois était difficile... Comme tout le monde, je me suis dit, mais non, pour moi ce sera différent, et pourtant... C'était comme le creux de la vague, le moment de faire un bilan, de se remettre en question, de s'interroger sur la suite... Bref, un moment difficile à passer, mais certainement nécessaire!

Aujourd'hui, cela va mieux, ma motivation revient et ce principalement grâce aux réactions encourageantes que les éducateurs sur place me transmettent! Partout où j'avais l'impression que mon travail était inutile, j'ai reçu des petits messages, parfois des indices qu'il s'agit de déchiffrer qui m'indiquaient que les gens apprécient ce que je fais. Même si ce n'est pas parfait (et même loin de là!), c'est déjà quelque chose pour eux et cela fait vraiment du bien de les voir exprimer leur gratitude, ne serait-ce que par un sourire ou la chaleur de leur accueil!

Ce jeune homme transporte plus de 15kg de riz sur la tête et pourtant, il sourit car ça lui fait plaisir que... je le prenne en photo! Décidément, les sourires embellissent la vie!